Christian CHAPUT

24 bis, avenue du Pdt Wilson
75116 Paris
01 47 55 61 62
doc.chaput@yahoo.fr

Le 1er lundi du mois
à 21h
Au local
1re réunion le 2 octobre
02/10, 06/11, 04/12, 05/02,
04/03, 06/05, 03/06

Quand en 1987, Gisela Pankow fait rééditer son premier ouvrage intitulé Structuration dynamique dans la schizophrénie daté de 1956 et publié chez Huber (Berne), elle apporte de nombreux compléments et change le titre qui devient L’être-là du schizophrène (Aubier). En me donnant ce livre, elle me dit : « Vous voyez, j’ai osé ». Cela m’interroge, sans que je comprenne immédiatement l’origine de ce propos. À la même époque, elle évoque souvent l’œuvre de Henri Maldiney, surtout sa façon de parler des psychotiques et de leur capacité créatrice, et aussi l’homme qu’il est. Une rencontre avait eu lieu lors d’une cérémonie chez Binswanger. La relation avait tout de suite existé.
Après Kretschmer et ses deux types de psychose (psychose marginale et psychose nucléaire), Gisela Pankow à Tübingen a rencontré Romano Guardi, l’œuvre de Hans Urs von Balthasar, celle de Gustav Siewerth d’inspiration proche de Heidegger. À
son arrivée en France, juste après la seconde guerre mondiale, la psychanalyse freudienne interprétative « l’emporte » sur la phénoménologie, qui est considérée comme « sympathique », donc non constructrice (préface de Juliette Favez Boutonnier, 1956). Trente ans plus tard, Gisela Pankow ose revendiquer le dasein : l’être-là. La rencontre avec Maldiney a été, selon leurs propos respectifs, déterminante. Ceci concerne bien sûr d’abord la psychose nucléaire, on pourrait dire autre nom de la schizophrénie, où l’être-là a perdu toute existence cohérente stable, qui, elle, permet l’accès à la sexualité et au désir « freudien » épanouis dans la dynamique œdipienne.
Nous montrerons cette année comment Gisela Pankow a articulé l’existant, le désir sexuel, souvent grâce au sentir partagé (aesthesis, le pathique) et à l’expression formelle du dessin ou du modelage. Exposés théoriques et cas cliniques alterneront et ouvriront à la discussion.
Outre les ouvrages de Gisela Pankow, il sera intéressant de lire Penser l’homme et la folie (Éditions Jérôme Millon, 2007) et Art et existence (Éditions Klincksieck, 2003) écrits par Henri Maldiney.
Intervenants : Nicole Auffret, Anne Boissière, Christian Chaput, Patrick Chemla, Dominique Ducard, Claire Nioche Sibony, Valérie Peres, Annie Topalov.

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