Coorganisé par :
Jean-François SOLAL

37 square Saint-Charles
75012 Paris
06 14 46 12 81

Claude BARAZER

71 rue du Cardinal Lemoine
75005 Paris
06 61 50 06 27

Le 1e mercredi du mois
à 21h  
Au local, petite salle du sous-sol
Un lien zoom sera proposé aux collègues en régions et à l’étranger
1 e réunion le 2 octobre
02/10, 04/12, 05/02, 02/04

Lisant Schreber, Freud avance que le stade intermédiaire entre autoérotisme et relation d’objet, le narcissisme, peut être prolongé, et que l’homosexualité en est l’effet : on aime un double, « ce qu’on est soi-même, ce que l’on a été soi-même, ce que l’on voudrait être soi-même » (Pour introduire le narcissisme)
Cet érotisme peut être inhibé quant au but ; il reste au mieux « la contribution à la camaraderie, à l’esprit de corps, à l’amour de l’humanité en général. » (Président Schreber) et au pire le creuset de la paranoïa.
Le double est une figure majeure des récits mythologiques fondateurs : Qu’on pense au mythe platonicien de la séparation des androgynes, au combat de Persée et de la Méduse, à celui de Jacob avec l’Ange, et bien-sûr au destin funeste de Narcisse qui, selon Pausanias, cherche à rejoindre, dans l’eau de la rivière-mère Céphise, son reflet, qui est aussi celui de sa sœur jumelle, son double, dont la mort l’a laissé inconsolable.
Narcisse ne ressent-il pas une inquiétante étrangeté, Unheimlich, dont Freud donne quelques exemples littéraires, et qu’il attribue « à un temps où le moi n’est pas nettement délimité par rapport à autrui. » ? Pour Freud, une étrangèreté qui peut renvoyer le à la mort. Rank emboîte le pas : pour lui, le double est une assurance contre la disparition du moi.
Le double connaît aujourd’hui une présence accrue dans la culture. L’image de soi, tendue à l’autre dans les échanges instantanés concourt à réaliser l’idéal auquel tous souhaitent à la fois ressembler et se distinguer.
Dans des collectivités qui aspirent contradictoirement à la conformité et à l’exception, on saluera l’actualité de Freud écrivant que « Chaque individu isolé est lié libidinalement, d’une part au meneur, d’autre part aux autres individus de la foule. »

On s’inscrit par téléphone, le soir, auprès de l’un de nous :

Jean-Francois SOLAL : 06 14 46 12 81
Claude BARAZER : 06 61 50 06 27