Le mouvement psychanalytique en Chine ne cesse de croître depuis les années 1980. S’interrogeant sur les traits signifiants qu’un Chinois peut trouver dans la psychanalyse, et sur ceux qu’un analyste occidental peut trouver dans la langue, l’écriture et la pensée chinoises, Monique Lauret met en lumière les passerelles inattendues entre pensée chinoise et psychanalyse, autour de la question de l’humanisation et de celle du rêve.
Dans son séminaire L’Éthique de la psychanalyse, Lacan avait ouvert la voie. Quoique peu explorée, cette source d’inspiration chinoise est majeure dans ses découvertes : en portant un regard neuf sur la langue et l’écriture chinoises, il découvrit un système de signifiance révélant le mécanisme de l’inconscient structuré comme écriture, lui permettant d’approfondir les concepts de jouissance, d’identification et de trait unaire. S’appuyant sur la pensée de Mencius, fils spirituel de Confucius, il dénonça l’effondrement de la sagesse de l’humanité à l’origine de nos maux contemporains.
Poursuivant le dialogue entre ces deux pensées, cet ouvrage renouvelle la question du désir, de « l’éthique de l’inouï », et propose une position de discernement face à l’essor de la révolution techno-numérique et au malaise dans la civilisation, pour fédérer une humanité multiculturelle.


Parution : 27 avril 2022
ISBN : 978-2-37206-067-7
Pagination : 200 pages
Prix : 21 €