Dans Le Coq-héron 2009/2 (n° 197) par Miren Arambourou-Mélèse
« Si la théorie ne colle pas, elle n’a qu’à s’adapter, et c’est tout ! » écrivait Winnicott dans Processus de maturation chez l’enfant. Laura Dethiville, dans un texte vif et habité, remarquablement articulé, dresse un portrait de ce chercheur infatigable – digne disciple de Freud – mais chercheur à partir de la clinique, comme le fut Freud à ses débuts, et comme Ferenczi ne cessa jamais de l’être. Elle ne nous cache pas la difficulté de transférer les élaborations de Winnicott dans la langue française ; d’où la simplification jusqu’à la déformation que subit parfois cette pensée foisonnante, dont la cohésion n’est pas la principale vertu, puisqu’elle est en perpétuel mouvement au rythme des énigmes cliniques rencontrées.