Dans la Revue d’éthique et de théologie morale, no 300, 2018/5
par Françoise Baldé
Le souci de l’ouverture traverse toute la réflexion de Jean-Daniel Causse, en particulier dans ce livre, aboutissement d’une longue recherche. Aboutissement et ouverture : ainsi conclut-il son avant-propos : « Un sujet tire toujours sa puissance d’être de ce qui, excédant le sens, ouvre à des possibilités nouvelles et insoupçonnées ». Jean-Daniel Causse n’a cessé d’explorer patiemment un certain nombre de questions. Il lui restait à les nouer, ce qu’il fait ici dans cinq chapitres très denses. Il situe précisément son projet : ce ne sont pas les contenus religieux qui vont l’intéresser mais les structures d’ensemble. Lacan a toujours considéré que la psychanalyse ne devait pas ignorer les textes de la tradition religieuse, chrétienne en particulier. Pour Lacan, la religion fait partie du réel ; lire saint Paul est aussi important que lire Sénèque. Jean-Daniel Causse se propose donc d’aborder le « christianisme de Lacan » c’est-à-dire « ce qu’il élabore à propos du christianisme [afin de] le penser comme un fait de langage majeur ».
