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Un samedi par mois
à Nantes
L’omniprésence de la notion de « résilience » et son puissant corrélat victimaire sont devenus aujourd’hui incontournables dans notre société. Des mouvements militants comme #MeToo jusqu’au sommet de l’État (où, dans les propos du chef de l’État en mars 2022, il s’est agi, rappelons-le, de rien moins que de la mise en œuvre d’un « plan de résilience » pour affronter les conséquences de la guerre en Ukraine), le trauma passé ou à venir étend son empire sur nos destins. Le discours des patients surtout en début de cure en arbore les stigmates. Il va de soi pour certains que l’analyse va réhabiliter l’enfant en « situation post-traumatique » et probablement restaurer la situation « pré-traumatique ».
Il se trouve que l’histoire de la psychanalyse a connu pareil débat idéologique et clinique transférentiel entre Freud et son patient, ami et élève Sándor Ferenczi, lequel poussa l’affaire jusqu’à offrir à son analyste Freud de le prendre en analyse… Nous nous proposons cette année de travailler à nouveau cette question du traumatisme, en regard du sujet de la transmission et de l’enfant « indéfectiblement » innocent dans le « paradis » de notre culture et de notre éducation.
Nous aborderons ces questions à partir de Winnicott, en particulier La capacité d’être seul et La haine dans le contre-transfert. Mais aussi grâce à des extraits du Monde du rêve, le monde des enfants de Conrad Stein, « le nourrisson savant » selon Ferenczi et les « Érinyes d’une mère ».
Par ailleurs, nous allons poursuivre, avec l’accord et l’hospitalité du Musée des Beaux Arts de Nantes, le travail commencé l’an dernier sur l’interprétation, la représen-tation et la transmission à partir de certaines œuvres d’influence caravagesque du musée mais aussi de textes de Lacan, Ricœur, Maldiney et Deleuze.
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