Édith BÉGUIN

5, rue Vicat
38000 Grenoble
06 78 02 76 32
edithm.beguin@gmail.com

1ère réunion le lundi 13 octobre 2025
de 19h30 à 21h30, au 5 rue Vicat, 38000 Grenoble
Les dates suivantes seront fixées avec les participants

Il ne s’agit pas d’une simple remémoration du passé, « mémoire de l’intelligence » selon Proust, qui « se contente de donner des renseignements sur le passé (et) ne conserve rien de lui », mais de l’enfant dans l’adulte qui, dans l’espace de la cure, resurgit, s’essayant à dire, à un autre, l’analyste, ce qui perdure de l’enfant, infans sans mots et sans aide, Hilflosigkeit freudienne, et confronté à l’énigme de la sexualité et de la mort, à la souffrance restée « muette » des générations antérieures.

D’être parlé entre l’analysant et l’analyste, un « lieu » peut alors s’élaborer, une « composition » colorée de la mélodie de la lalangue, en écho à la découverte de Proust : « mon passé (…) projetait devant moi cette ombre de lui-même que nous appelons notre avenir ». Le passé de l’enfance peut s’ouvrir à un devenir, « passé du devenir ». Nous accompagnera la métaphore du Zuydersee, transformé en lieu de « culture » : « Wo Es war, soll Ich werden ». « Où ça était, je dois devenir ».

Nous entrecroiserons dans nos recherches, l’expérience des écrivains (N.Sarraute, Enfance, R. Gary, La promesse de l’aube, G. Perec, W ou le souvenir d’enfance, A. Moresco, La petite lumière, quelques pages de Proust…) avec les textes cliniques de psychanalystes (Freud, Ferenczi, Winnicott, F. Perrier, J.-B. Pontalis, E.G. Mango) et deux livres récents : Le souvenir d’une enfance oubliée, de F. de Rivoyre éd. des crépuscules et Se parler, parler. A l’écoute de l’infans dans l’adulte de J-F. Chiantaretto, éd. Campagne Première, avec un article « Le signifiant vivant » de P. Guyomard. (Les Lettres 24)

« Une analyse à mon sens consiste à faire d’un adulte quelqu’un d’apte à l’enfance » écrivait F. Perrier.

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