Hôtel Europole : 29 rue Pierre Sémard, Grenoble
De 9h à 17h

Membres de la SPF et auditeurs libres : participation incluse dans la cotisation
Inscription individuelle : 40 € – Étudiant/chômeur : 10 €

Cette journée d’étude est organisée à l’occasion de la publication de la Correspondance inédite entre Sigmund Freud et Otto Rank (1907-1926) de Patrick Avrane (Campagne Première, 2015). Elle est également dédiée à la mémoire d’André Bolzinger récemment disparu et auteur de Portrait de Sigmund Freud, trésors d’une correspondance » (Campagne Première, 2012).
Comité d’organisation
Édith BÉGUIN, Marie-Christine DREVON-DEHARGENG, Françoise GUILLAUMARD, Philippe PORRET

Trois tâches retenaient Freud dans son bureau ou à sa table de travail, réclamant chaque jour, chaque soir, une égale attention : écouter ses patients, penser la psychanalyse, plume en main, et rédiger des lettres à ses nombreux interlocuteurs. Freud clinicien, théoricien et épistolier ? La correspondance devient rapidement sa troisième journée de travail. Un temps complémentaire de la psychanalyse en invention. En mouvement.
Deux modalités de l’écriture s’y croisent, entre réflexion scientifique et échange épistolaire. Offrant une interface inédite au feu des transferts aussi. Le champ des correspondances est aujourd’hui inséparable de l’élaboration freudienne, de la découverte progressive de la psychanalyse, de ce qui lui serait originaire. On y retrouve Freud, attentif à ses interlocuteurs, ses proches, ses élèves, sans jamais perdre de vue « die Sache », la chose analytique, la cause… Épistolier remarquable, il articule l’essentiel aux petites choses de la vie : avec Fliess, avec Rank, avec Ferenczi, dans un échange chaleureux mais sans complaisance ; tout comme avec Minna Bernays, sa belle-sœur, qui lui sera « à tout point de vue la plus proche ».
Quatre correspondances, bien différentes ! En leurs accords et discords, elles font chacune entendre l’exigeant rapport de Freud à l’inconscient, ce qui en résultait dans son adresse à qui cheminait avec lui et que l’on pourrait nommer une éthique du dire, de la distinction. Elles manifestent aussi un écrivain dans son humanité « humaine, trop humaine ». Un style, par conséquent, et un ton, inimitables.
Est-ce pour cette vitalité énonciative que l’on s’intéresse encore et toujours à la correspondance freudienne ? Quelle vérité pourrait s’y entre-dire, entre formation et transmission de la psychanalyse ?

Pour télécharger le dépliant et le formulaire d’inscription, cliquer ici

Programme
Discutant de la journée : Michel PLON
9h00 : Accueil des participants
9h30 : Ouverture,
 Philippe PORRET
9h45 : Claudie BOLZINGER, Le sujet de la correspondance. À propos de Rank et de Freud
10h45 : Pause
11h15 : Anne GABÉ, Le père en question. Une lecture des lettres à Fliess
12h15-14h15 : Déjeuner
14h30 : Yves LUGRIN, Freud Ferenczi, une correspondance plurielle
15h30 : Philippe PORRET, Minna, la femme d’à côté
16h30 : Conclusion, Michel PLON