Collège pour la formation des analystes et la transmission de la clinique
Responsables : Patrick GUYOMARD et Catherine MULLER
Le Collège pour la formation des analystes et la transmission de la clinique a été fondé pour répondre à la nécessité de penser l’articulation entre formation des psychanalystes et transmission de la psychanalyse.
Il tient compte de la particularité de cette tâche qui ne saurait s’opérer sur le modèle universitaire, ni se dérober aux paradoxes du transfert.
Lieu d’expérimentation et de recherche d’une transmission qui ne soit ni académique, ni dogmatique, le Collège ouvre un espace de travail aux membres adhérents et adhérents praticiens de la SPF afin de leur permettre d’être acteurs de leur propre formation dans un esprit d’ouverture, de rencontre et de liens.
Espace de convergence des volontés de travail et d’élaboration des pratiques actuelles de la psychanalyse, il propose des samedis de travail autour de thèmes cliniques et de lecture de textes, des tables rondes en lien avec le thème de l’année, un séminaire clinique et la mise en place de petits groupes de travail.
Le Collège est réservé aux membres adhérents et adhérents praticiens de la SPF après un entretien avec un des analystes responsables du Collège (Patrick Guyomard et Catherine Muller). Toutefois, des soirées (tables rondes, séminaires) ou des événements sont ouverts à tous les membres adhérents de la SPF.
Il est animé par un bureau, composé de trois à cinq membres pour une durée de quatre ans, et actuellement constitué par Fabienne Gallouin-Renaud, Naïma Grangaud et Edith Grillon. Contact: bureauducollegespf@gmail.com
Samedi de rentrée, le 20 septembre 2025
De 14h à 17h au local de la SPF.
Cet après-midi sera consacré à l’accueil des membres du Collège et des membres adhérents et adhérents praticiens désireux de rejoindre ce dernier ainsi qu’à la présentation de l’année à venir et du thème de travail.
Thème de travail de l’année :
Le rêve, “voie royale vers l’inconscient”, objet d’interprétation en tant que formation psychique à part entière, sera notre fil conducteur tout au long de cette année. Nous nous référerons à des passages de “L’interprétation du rêve”, œuvre au fondement de l’invention de la psychanalyse, par laquelle Freud introduit une nouvelle méthode, celle de l’analyse et des associations, et une nouvelle théorie, la théorie du souhait (Wunschtheorie), et par là-même du désir inconscient.
L’aphorisme freudien “le rêve est la réalisation d’un désir” demeure d’une grande fécondité. En permettant de situer la distinction dialectique entre le manifeste et le latent, il inaugure une règle et une voie d’écoute de l’inconscient et du désir.
Nous approfondirons la réflexion sur ce thème en nous référant à d’autres auteurs de la psychanalyse, en nous intéressant à des prolongements théoriques porteurs, en nous interrogeant sur les implications techniques et le maniement de l’interprétation du rêve dans le transfert, et explorerons le lien du rêve avec la rêverie diurne.
LES RENCONTRES DU SAMEDI
Au local de la SPF, de 10h à 12h30 et de 14h à 17h.
Journées réservées aux membres du Collège.
Les samedis matin dits « matinées cliniques » s’organisent autour d’une présentation clinique apportée par l’un des participants.
Les trois samedis après-midi seront consacrés à la lecture de différents extraits de textes de l’œuvre de S. Freud, en écho aux thèmes des matinées.
Nous nous reporterons à certains chapitres de L’interprétation du rêve (1899-1900) et au chapitre V de l’Abrégé de psychanalyse (1938) :
– Samedi 08 novembre 2025 : dans L’interprétation du rêve, Chapitre II « La méthode de l’interprétation du rêve. Analyse d’un échantillon de rêves »
– Samedi 31 janvier 2026 : dans l’Abrégé de psychanalyse, Chapitre V « A propos de l’interprétation du rêve »
– Samedi 30 mai 2026 : dans L’interprétation du rêve, Chapitre III « Le rêve est un accomplissement de souhait »
Les découpages de ces textes ainsi que les orientations thématiques de nos matinées cliniques vous seront précisés ultérieurement.
LES TABLES RONDES DU MERCREDI
A l’USIC, 18, rue de Varenne, 75007 Paris, de 21h15 à 22h45.
Ces soirées sont ouvertes aux membres adhérents et adhérents praticiens, qu’ils soient ou non inscrits au Collège, ainsi qu’aux affiliés, anciens membres du Collège.
Les tables rondes se structureront autour de présentations en lien avec la thématique du rêve et de la rêverie, et pourront prendre des formes variées :
– la présentation d’un développement théorique, théorico-clinique ou technique, par l’un des participants à ces rencontres ;
– La présentation des réflexions et avancées d’un groupe de travail ;
– Un exposé théorique par un analyste invité (affilié à la SPF ou à d’autres institutions analytiques).
Cette ou ces présentations seront suivies d’un débat et d’une discussion, en présence des responsables du Collège : Patrick Guyomard et Catherine Muller.
– Mercredi 7 janvier 2026
– Mercredi 18 mars 2026
– Mercredi 10 juin 2026
LE SEMINAIRE DU MERCREDI
A l’USIC, 18, rue de Varenne, 75007 Paris, de 21h15 à 22h45.
« Le cadre dans tous ses états » est proposé pour sa troisième année par Laurent James, Laurence Kunovski, Bruno Secchi et Lavinia Stefani.
Nous avons souhaité cette année expérimenter l’ouverture de ce séminaire du Collège aux autres membres de la SPF qui ont une activité clinique et voudraient y participer. Tout en y conservant une façon de parler ensemble propre au collège où la parole se veut la plus libre possible et non déterminée par les places de chacun.
La notion de cadre analytique n’a cessé d’évoluer, de l’origine de la psychanalyse jusqu’à nos jours.
Si elle n’a pas été définie comme telle par Freud, elle est cependant présente en filigrane, tant dans l’évolution de sa propre pratique que dans les écrits qu’il consacre à la technique.
Le cadre analytique n’a donc cessé d’être l’objet d’aménagements divers.
Très tôt, Ferenczi a introduit le concept “d’élasticité de la technique” permettant un contact étroit avec les mouvements psychiques du patient.
Suivront notamment les recherches de Bion sur la capacité de rêverie transformatrice et celles de Winnicott, avec son concept d’espace transitionnel.
Tous deux prenant en compte et répondant aux besoins archaïques de leurs patients ou des parties psychotiques de ceux-ci, ce qui aura des effets sur le dispositif analytique mis en œuvre.
De même les travaux de théoriciens du champ analytique comme Ferro, et les avancées d’Ogden autour du tiers analytique, se traduiront par des transformations dans la théorie et la technique analytique.
En suivant ces perspectives, on peut s’interroger sur la conception de la séance analytique qu’elles induisent : est-elle encore essentiellement le lieu d’émergence du matériel refoulé ?
Pourrait-elle également être à l’origine d’une rencontre entre analyste et analysant centrée sur le hic et nunc du transfert, qui ouvrirait une potentialité de narrativité des transformations psychiques du patient ?
Quels en seraient alors les effets sur le cadre analytique ?
Nous vous proposons lors d’une première séance, de partir d’un nouveau texte pour aborder ensemble ces questions en lien avec notre pratique clinique.
Nous accueillerons par la suite des invités qui pourront articuler ces questions avec leur clinique.
– Mercredi 15 octobre 2025
– Mercredi 03 décembre 2025
– Mercredi 11 février 2026
– Mercredi 15 avril 2026
GROUPES DE TRAVAIL ET DE LECTURE
S’engager dans un travail en petits groupes permet d’approfondir sa propre élaboration théorique et son approche clinique en lien avec des collègues du Collège tout en expérimentant une forme interactive de la transmission.
Ce travail relève, pour chacun, de la construction de sa propre formation et constitue un espace privilégié pour initier les échanges nécessaires à la cocréation du groupe.
Les groupes peuvent se structurer sur des désirs de travail, sur des textes, autour d’un auteur, d’une question clinique ou technique, d’un point de métapsychologie, etc., sans restriction.
Ils peuvent venir alimenter et enrichir les propositions des tables ronds du mercredi.