Anne Schneider a annoncé le décès de sa mère, Monique Schneider le 8 août 2025
Membre d’honneur de la SPF, notre collègue a contribué depuis trente années à faire de notre société un lieu de discussion exigeant et pluriel
Une journée d’étude sera consacrée à son œuvre
(La date sera précisée ultérieurement)
On peut dès à présent se reporter à l’entretien que Monique Schneider a accordé à Carole Gros dans le dernier numéro des Lettres de la SPF
De la SPF
C’est avec une grande tristesse que nous avons appris le décès, survenu le 8 août 2025, de notre collègue et amie Monique Schneider. Philosophe et psychanalyste, directrice de recherche émérite au CNRS, grande connaisseuse de l’œuvre de Freud dans sa langue d’origine, Monique Schneider a longtemps orienté ses recherches sur la question du « partage sexué » dans la conceptualisation du créateur de la psychanalyse. Chez Freud, la prise en compte du féminin et du « matriciel », comme paradigme de l’appareil psychique capable d’accueillir l’étranger, a progressivement été supplantée par une logique paternalo-phallique qui prévaut encore aujourd’hui. Pour Monique Schneider, c’est dans ce « lieu de l’autre », en tant que métaphore de l’inconscient, que se développe une éthique de l’hospitalité. La SPF a accueilli Monique Schneider pendant toute une année (1998-1999) qui y a tenu un séminaire sur « Freud et le paradigme féminin ». Elle est l’auteure (entre autres) de La parole et l’inceste (Aubier-Montaigne, 1980), Sigmund Freud et le plaisir (Denoël, 1980), Père ne vois-tu pas… ? Le père, le maître, le spectre dans l’Interprétation des rêves (Denoël, 1985), Don Juan et le procès de la séduction (Aubier, 1994), Le paradigme féminin (Flammarion, 2006), Généalogie du masculin (Flammarion, 2006), La détresse, aux sources de l’éthique (Seuil, 2011).