Michel CRESTA

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Caroline TILLON

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Un vendredi par mois
à Nantes

C’est à partir de la notion d’accueil du monde comme étranger, comme complexité, que nous avons souhaité mettre en perspective la question du lien, de la clinique et du transfert, soit l’invention freudienne. Il s’est agi de mettre en exergue l’éthique inquiète, soucieuse de l’inconscient, prompte à interroger tout a priori de type scientifique, résistant par définition à tout savoir préétabli et se défiant des faux-semblants « bien entendus » issus de l’expérience fût-elle analytique.
Pour ce faire, nous avons cheminé avec Jean Oury et sa rigueur clinique analytique des psychoses mais aussi Philippe Réfabert dans son étonnant commentaire de la lettre de Freud à Romain Rolland intitulée Un trouble de mémoire sur l’Acropole, et enfin avec les lettres de Freud à Wilhelm Fliess. C’est à partir de cette « demi-correspondance » (nous disposons aujourd’hui des seules lettres de Freud), que nous poursuivrons cette année notre réflexion sur l’amitié, un philosophème qui nous semble au principe même de la psychanalyse.
D’où ces quelques lignes lumineuses de J.-B. Pontalis extraites du Songe de Monomotapa qui serviront de lien avec la suite de notre travail : « L’ami : alter ego, autre moi-même, mon semblable, mon presque pareil. Voilà un lieu commun qui se transmet de siècle en siècle depuis Aristote, en passant par quelques autres auteurs respectables. Une « parité de nature<nbsp;>», Cicéron dixit, serait au fondement de l’amitié. Non, tout au contraire, c’est la disparité qui attire. L’ami est celui qui me fait sortir de moi-même, de ma famille, de mon milieu, qui me détourne de ce qui m’est devenu trop familier et m’apparaît alors comme un espace étroit, confiné, où je respire toujours le même air raréfié.[…] Un ami me quitte, je suis réduit à n’être que moi. »

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1 Mot-valise forgé par Jacques Derrida à partir du couple hostilité/hospitalité dont la racine étymologique « hostis » est commune.