La fonction symbolique. Lire Franz Kafka : « kafkaïen » de quoi ce signifiant est-il devenu le nom ?

Nous continuons notre voyage dans la littérature des profondeurs. Profondeurs angoissantes, d’être étrangement familières, unheimlich.
Avec La lettre au père, Le verdict, Devant la loi, La métamorphose et d’autres œuvres, nous nous aventurerons au cœur de l’inquiétude, du non-sens, des questions sans réponses, à la recherche de ce qui n’a pas été transmis et cause une terreur anonyme et cachée. Pour découvrir, au cœur de l’angoisse combien Kafka exprime ce que Freud cherchait à conceptualiser : « Quelque chose sorti de l’ombre qui ne devait pas sortir, qui se met en acte et ne cesse de faire retour »: Réel intraduisible qui fait de notre vie une énigme que nous peinons à penser.
Comment étayer notre existence ? Sur quel lien avec l’autre ? Sinon celui de la parole. Persuadé(e)s que seule la fonction symbolique peut organiser le chaos pulsionnel et empêcher la mort de mettre la vie en abîme, nous nous interrogerons sur ce qui se joue pour nous humains, dans ce lieu, là où pour le sujet la vie s’arrache à la mort, et sans doute rencontrerons-nous là aussi le maternel.
Nous appuyant sur les écrits de Freud, Lacan, Bion, Winnicott, Klein, Green, notre travail consiste à essayer, par un travail psychique conscient et inconscient, de « transformer la découverte d’un auteur en une découverte qui nous appartient » (Thomas Ogden).
Autant dire que notre travail consiste à « rêver » le texte, pour le faire nôtre, pour qu’il puisse devenir le point de départ de l’acte créatif du lecteur que nous en sommes.

On s’inscrit en écrivant à l’une de nous.