Proposant une approche à la fois clinique et littéraire, ce livre montre comment les écritures de soi (autobiographies, journaux, essais…), lorsqu’elles témoignent d’une expérience traumatique, permettent de mieux penser la psychopathologie des limites.
Les écritures de soi mettent en scène la possibilité de se parler, c’est-à-dire d’une expérience intérieure de soi par les mots. Et lorsque l’écriture parvient à parler d’une expérience traumatique extrême, en particulier avec les témoins survivants d’un génocide, le texte peut témoigner tout à la fois d’une menace d’anéantissement et de la résistance à cette menace – menace et résistance qui caractérisent aussi, selon des modalités plus ou moins proches, l’univers psychique des fonctionnements limites. L’auteur associe ainsi la lecture d’un écrivain (Imre Kertész), d’une essayiste (Janine Altounian) et d’un plasticien (Gérard Garouste), à une présentation clinique et à une réflexion sur le travail de pensée de l’analyste en séance.

Jean-François Chiantaretto est psychologue clinicien et psychanalyste, professeur de psychopathologie à l’Université Paris 13, docteur en philosophie. Il a fondé et anime le groupe « Littérature personnelle et psychanalyse », et dirige actuellement l’Unité transversale de recherche psychogenèse et psychopathologie (UTRPP). Il a écrit et dirigé de nombreux ouvrages sur l’écriture de soi, le témoignage et l’écriture de cas, dont De l’acte autobiographique. Le psychanalyste et l’écriture autobiographique, Champ Vallon, 1995 ; L’Écriture de cas chez Freud, Anthropos/Economica, 1999 ; Le Témoin interne. Trouver en soi la force de résister, Aubier, 2005.


Parution : 28 septembre 2011
ISBN : 9782915789768
Pagination : 136 pages
Prix : 18.3 €