Le désir est toujours désir de l’autre, de le posséder, de l’anéantir ; mais, en même temps, chacun a besoin d’autrui pour saisir toutes les structures de son être. Ainsi va le désir, porteur de vie et de mort. Oscillant entre ces extrêmes de façon mystérieuse et contradictoire, il est le plus souvent menaçant, rarement porteur d’altérité. La littérature et le cinéma fourmillent d’exemples tragiques de désirs destructeurs, inassouvis. Marta Segarra a puisé dans la littérature et le cinéma espagnols (Arrabal, Buñuel, Cernuda, Lorca, Rojas) et la prose française (Cixous, Genet, Michaux, Pieyre de Mandiargues), pour mettre au jour les traces du désir.
Traces du désir démêle le rapport du désir au langage et décrit une nouvelle conception du sujet désirant, dans laquelle l’Autre acquiert toute sa place.

Marta Segarra est professeure de littérature et de cinéma français et francophone à l’université de Barcelone, et chercheuse associée au Centre de recherche en études féminines de l’université Paris VIII-Vincennes. Elle a dirigé de nombreux livres collectifs, parmi lesquels L’Événement comme écriture, Cixous et Derrida se lisant (CampagnePremière, 2007) et Le Désir et ses interprétations (L’Improviste, 2008). Spécialiste de littérature maghrébine francophone, elle a publié Leur pesant de poudre : romancières francophones du Maghreb (L’Harmattan, 1997).


Parution : 07 janvier 2009
ISBN : 9782915789447
Pagination : 212 pages
Prix : 20 €