Aujourd’hui, l’autre semble avoir perdu son ombre, son ambiguïté. Impossible de se retirer dans l’insaisissable, dans l’énigmatique de la subjectivité. Quand la langue est réduite à être un outil de communication, le règne de la clarté crue, de l’individu technique, de la prédation de tous par tous est à l’horizon.
En s’appuyant sur les grands veilleurs de la langue (Paul Celan, Franz Kafka, Walter Benjamin, Emmanuel Levinas, Jacques Derrida, Hélène Cixous…), Ghislain Lévy s’offre à nous faire partager ce don de l’ombre au cœur de l’expérience psychanalytique. Son attention à la poétique de la langue, à l’opacité du monde, nous fait comprendre la nécessité éthique de l’altérité. C’est ainsi que nous pouvons penser.

Ghyslain Lévy est psychanalyste, membre du Quatrième Groupe. Il est l’auteur de nombreux livres, parmi lesquels : La Pratique de l’analyste, Paris, Retz, 1989 ; Eugène O’Neill ou l’inconvenance de vivre, Paris, Anthropos, 1994 ; L’Invention psychanalytique du temps, Paris, L’Harmattan, 1996 ; Au-delà du malaise. Psychanalyse et barbaries, Toulouse, Érès, 2000 ; L’Ivresse du pire, Paris, CampagnePremière /, 2010.


Parution : 11 juin 2014
ISBN : 9782915789997
Pagination : 238 pages
Prix : 24 €