L’analogie entre psychanalyse et archéologie semble une évidence : la méthode freudienne relève de la recherche d’un passé enfoui. Cependant, Livio Boni renverse les termes de cette évidence : l’archéologie est porteuse d’une dimension fantasmatique que cet ouvrage met au jour.

Ainsi, l’analyse archéologique de la statuaire masculine comme modèle de la beauté classique ne peut éviter le questionnement psychanalytique sur la différence des sexes. De même, la passion pour Pompéi, que Freud connaissait, est emblématique du goût romantique pour les villes mortes. Ou bien encore, chaque monument antique est une incitation à la remémoration, une invitation au deuil, voire à la mélancolie.

Archéologie et psychanalyse sont donc deux disciplines en résonance, affectées l’une par l’autre. Livio Boni nous montre comment l’inconscient structure leur méthode.

Livio Boni est philosophe, docteur en psychopathologie et psychanalyse de l’université Paris VII-Denis Diderot, psychologue clinicien et psychanalyste, chercheur associé à l’ERRAPHIS (Équipe de recherche sur les rationalités philosophiques et les savoirs) de l’université de Toulouse Le Mirail, il est aussi traducteur. Il a publié de nombreux articles dans différentes langues (espagnol, italien, anglais, français) et a coordonné plusieurs livres, parmi lesquels L’Inde de la psychanalyse, un sous-continent de l’inconscient aux éditions CampagnePremière/ en 2011.


Parution : 05 mars 2014
ISBN : 9782915789966
Pagination : 172 pages
Prix : 20 €